Le choix douloureux de Mayeul
Mayeul avait demandé un rendez-vous avec son évêque. Sa mission de vicaire à Nîmes ne correspondait plus à ses aspirations. Il avait fait le choix de la prêtrise pour apporter un apaisement à la souffrance des gens. Pour partager leurs vies et le message de l’évangile. Pour agir contre les préjugés et pourquoi pas contre la bêtise. Il s’était engagé à 27 ans pour une vie d’obéissance et de célibat. Il en avait dix de plus et mesurait chaque jour davantage l’inconscience de cet engagement.
Mayeul tournait en rond dans sa chambre au premier étage du presbytère de Nîmes. Seuls les moments passés à écouter de la musique remplissaient son cœur et sa solitude. Quelquefois, il grattait sur sa guitare, mais c’est toujours la nostalgie qui prenait le dessus.
Pourtant, ses homélies étaient attendues des paroissiens, même de ceux qu’elles dérangeaient. C’était un magicien des mots et il sortait de son chapeau de prédicateur, des images vivantes. Il frappait les esprits de la vigueur et de la couleur de ses expressions. Il croyait ce qu’il disait, ce qui semble-t-il n’était pas le cas de tous ses confrères.
Pour compléter ses dons musicaux, il était doté d’une voix de basse imposante. Il aurait aimé chanter en dehors de la messe dominicale. Mais quand on est prêtre, on ne sort pas du rang. On a choisi une bonne fois pour toutes et on ne choisit plus… Plus rien ! Plus jamais ! Privé de liberté, de créativité et aussi d’affectivité. Soumis au « Nihil obstat » de son évêque pour toute tentative littéraire. La soumission, abri pratique pour certains, entrave paralysante pour d’autres.
Un autre choix pour Mayeul
Monseigneur Augustin Trottin était un religieux Franciscain. Il avait été vicaire apostolique en Egypte à Port-Saïd avant d’être nommé évêque de Nîmes. Monseigneur Trottin avait hérité de François d’Assise, la simplicité, l’esprit de pauvreté et une dose de bon sens. Qualités qui, pour un « Monseigneur », n’allaient pas forcément de soi.
L’évêque accueillit Mayeul comme s’il l’attendait depuis longtemps. Il le gratifia d’une accolade fraternelle et le fit asseoir face à lui. Puis, tout en prenant quelques notes, il l’écouta sans l’interrompre. Monseigneur Trottin savait bien ce que Mayeul allait lui demander et en était un peu triste. Pourtant, sans le montrer, il accepta que Mayeul devienne prêtre ouvrier sur le site de Marcoule. Mayeul serait rattaché à l’équipe des prêtres de Bagnols sur Cèze où il avait de solides amitiés.
Mayeul sortit des bureaux du boulevard Soustre, soulagé. Il venait de retrouver un peu de sa liberté. Il redevenait quelqu’un d’ordinaire. Enfin, le croyait-il ! Il alluma une cigarette et se mit à fredonner un « Alléluia » bien à lui tout en rejoignant sa voiture. La vie recommençait, prenait un peu d’altitude et avait à nouveau le parfum de tous les possibles.
Le choix du syndicat
Rapidement ses talents d’orateur le propulsèrent dans des responsabilités syndicales à la CFDT. Il y rencontra Francis, un normand doté d’une grande gueule et d’un grand cœur. Ils furent ensemble de toutes les bagarres. Celles contre le patron et celles contre la CGT. Ils furent de tous les combats. Ceux contre l’injustice et ceux contre les mauvaises conditions de travail. Ils furent de toutes les grèves. Les locales et les nationales. Et quand la solidarité devenait fraternité, on chargeait le « curé » d’en parler au Bon Dieu. Pour que Lui aussi mette la main à la pâte pour la résolution des conflits. Ce qu’Il faisait.
Quand il n’était pas à l’usine ou en réunion syndicale, il donnait un coup de main à la paroisse. Et il continuait ainsi à exercer l’excitant ministère de la parole. A la plus grande satisfaction de ceux que les homélies traditionnelles berçaient pendant la messe. Les sermons du prêtre ouvrier puisaient une nouvelle vigueur dans sa vie de travailleur. Ce qu’il disait ressemblait à la vie. C’était cohérent et compréhensible. Loin des phrases toutes faites ou des mots compliqués appris au séminaire.
C’est ainsi qu’un jour à la sortie de la messe, il rencontra Albert et Hélène. Albert était agent de maîtrise dans une entreprise voisine et adhérait aux valeurs du syndicalisme. Valeurs qui, depuis les événements du mois de mai 68, avaient bonne presse chez les salariés. Hélène était professeur d’Anglais, dans un collège. Une écorchée vive, toujours en bagarre contre le gouvernement et l’immobilisme des politiques.
La rencontre
C’est Hélène qui la première aborda Mayeul sur le parvis de l’église Saint Sauveur.
– Père Mayeul, nous serions heureux de vous avoir un soir à dîner.
– Inutile de m’appeler Père, dit-il avec un brin de malice. Je suis toujours célibataire et je n’ai pas d’enfant.
– Ce qui augmente vos chances d’être disponible, répondit Hélène du tac au tac.
– La vie de célibataire est quelquefois bien remplie aussi ! Mais très volontiers.
– Quel soir préféreriez-vous ?
– Plutôt un vendredi soir. Pour le lendemain, il n’y a aucune obligation de mettre le réveil.
Albert et Hélène habitaient au premier étage d’un immeuble sans prétention. Ils n’avaient pas d’enfants eux-non plus. Mais ce n’était pas une volonté de leur part et ils n’avaient pas osé tenter l’adoption. Alors Hélène se rabattait sur la réalité de son métier. Quatre classes de 30 élèves toute l’année, cela faisait finalement, beaucoup d’enfants.
Hélène était un professeur engagé et volontiers leader pour représenter ses collègues. Originaire du Nord, elle pestait après les journées de mistral, « ce vent qui rend fou ». Éternelle nostalgique des beffrois et des fines pluies qui fertilisaient les journées des Ch’tis. Elle disait ce qu’elle pensait, surtout si ça dérangeait et s’il le fallait, se mettait en colère. Bien servie par une écriture maîtrisée, elle avait recours si besoin à des courriers bien sentis. Elle avait invité ce soir-là pour partager le repas, Charlotte, sa collègue prof d’Anglais. Une fille célibataire qui aurait presque pu être sa sœur… Tellement ces deux-là semblaient partager des pans entiers d’un caractère bien trempé.
Le choix de la vie plutôt que la peine de mort
Mayeul arriva à l’heure prévue, une bouteille de Bergerac à la main. Il avait ce sourire qui force la relation et qui incite à vouloir en savoir plus. L’air malicieux pour faire diversion et mieux cacher ce qu’il ne voulait pas montrer. Hélène présenta Charlotte. Elle était aussi à la CFDT. Plus exactement au SGEN CFDT. Les enseignants ont toujours eu besoin d’avoir leur monde à part.
La gauche venait de prendre le pouvoir et Mitterrand avait battu Giscard à la présidentielle. La politique ce soir ne perturberait pas le dîner. Il n’y avait autour de la table personne à convaincre ni à recruter. D’autant que maître Badinter venait, cette semaine, de donner le ton. Il avait obtenu de l’assemblée nationale, en dépit de sondages contraires, l’abolition de la peine de mort. Et cela avait mis du baume au cœur de tous les militants qui se reconnaissaient dans cet homme.
Vers la fin du repas, Charlotte se lança. Profitant de la présence de Mayeul, elle dit son ressenti sur les choses de la religion.
Le choix d’être sauvés
Elle souligna l’incohérence entre le message d’amour de l’évangile et l’enfer promis aux infidèles.
– L’enfer n’existe pas… l’interrompit Mayeul.
– Ah bon ? C’est nouveau ! s’étonna Charlotte, réellement intriguée.
– Ce sont les hommes qui créent l’enfer chaque fois qu’ils s’enferment dans leurs mesquineries.
– Mais alors, tout ce qu’on nous a appris au catéchisme ?
Charlotte espérait ainsi coincer le prêtre en lui opposant quelque chose d’incontestable.
Mayeul reprit :
– On a dû vous dire aussi que nous étions sauvés de toutes nos errances.
– Et alors ?
– Alors, quand on est sauvés, tout va bien et il est grand temps de vivre sans souci.
– Sauvés de quoi ? renchérit Charlotte, certaine que cette question allait déstabiliser Mayeul.
– Sauvés de nos angoisses, de nos peurs et de nos refus de vivre. Sauvés de nous-mêmes.
Albert et Hélène ne perdaient pas un mot de la conversation. Ils étaient fascinés par l’éloquence, les arguments et le bon sens du prêtre. Mayeul tournait le café qu’on venait de lui proposer sans faire de bruit avec la petite cuillère. Son geste était lent, la tête inclinée et les yeux baissés sur les mouvements de son café. Comme pour susciter un peu d’apaisement à une discussion qui prenait un ton passionné. Sans impatience, il temporisait, laissant les autres attendre la suite de son intervention.
Mayeul relança au bout de quelques minutes…
– Il faut quand même l’attraper la bouée qu’on nous lance pour nous sauver.
Hélène qui bouillait d’intervenir pour montrer son soutien à cette thèse, ajouta :
– C’est vrai que ce n’est pas forcément simple d’accepter d’être sauvés, d’être aidés. Cela demande un peu d’humilité.
– Ceux qui nous en veulent le plus, sont souvent ceux qu’on a aidés et parfois sauvés d’une noyade, confirma Mayeul.
Le choix de se revoir
Un silence accompagna cette dernière réflexion. Un silence comme une prière offerte pour cet étonnant partage. Seul Albert était resté muet pendant toute la discussion. Déstabilisé par cette façon de voir les choses sous un angle rassurant et déculpabilisant. Encore persuadé pour sa part qu’il aurait à subir à la fin de la vie le jugement dernier. Hélène raccompagna Charlotte et Mayeul jusqu’au bas de l’escalier de l’immeuble. Puis elle les laissa seuls et remonta vers la vaisselle et le rangement. Toujours dans des pensées d’une autre époque, Albert avait commencé à débarrasser la table.
Au bas de l’immeuble, à la lueur d’un réverbère, Charlotte et Mayeul restèrent là, un moment. Ce fut Mayeul qui parla le premier.
– J’ai passé une excellente soirée, lança t-il.
– Je n’imaginais pas une telle rencontre, renchérit-elle. J’aimerais vous revoir.
– Si tu veux, dit-il sans avoir demandé la permission de franchir le mur du vouvoiement.
– Tu as tout à fait l’air de savoir ce qui est bon pour nous, termina Charlotte.
Ils auraient pu tenter une bise amicale. Comme pour mieux s’y préparer ils préférèrent reporter cette étape et se serrèrent la main. La nuit enveloppa leurs ombres le temps qu’ils regagnent chacun leur véhicule. Minuit sonnait au clocher de l’église. La journée avait été belle.
Une première occasion manquée
Poussée par une certaine curiosité, Charlotte se rendit à la messe le dimanche suivant. Ce n’était pas Mayeul qui officiait à Saint Sauveur. Elle se demanda si elle resterait ou si discrètement elle s’éclipserait. Ne voulant pas se faire remarquer elle assista à l’office. Le cœur et l’attention n’y étaient pas. Sous la voûte romane, devant les vitraux et les cierges, il manquait une âme. Une liturgie sans couleur, sans rythme et des odeurs d’encens décalées. Les gestes désuets du célébrant semblaient venir d’un autre monde. Comment Mayeul pouvait-il se retrouver dans ce qu’elle n’arrivait pas à pénétrer ? Pourquoi un tel déphasage avec la réalité ? Le texte de l’Évangile lui parla un peu, mais elle ne prêta pas d’attention spéciale au sermon. La maison de Mayeul ne lui ressemblait pas.
Mayeul avait revu Charlotte. Il l’avait croisée dans les rues de Bagnols-sur-Cèze. La conversation resta longtemps évasive. Mayeul se contenta d’une ou deux allusions à la soirée. Charlotte n’était pas dupe. C’est elle qui dit à Mayeul qu’elle faisait partie d’une association humanitaire engagée pour le Bénin. Elle s’y rendait régulièrement lors des vacances scolaires.
Le dimanche suivant, Charlotte retenta sa chance à Saint Sauveur. Son visage s’illumina lors de l’entrée des officiants. C’est Mayeul qui présidait l’eucharistie. Dans son aube qui tombait sur ses pieds nus chaussés de sandales, il respirait la simplicité. Sans précipitation, il avançait d’un pas sûr vers l’autel devant lequel il s’inclina. Il se retourna vers une assistance nombreuse et avec un large sourire souhaita la bienvenue. Charlotte pensa que, la dernière fois, l’église n’était pas aussi garnie. Les Chrétiens pratiquent sans doute leur culte à la carte. Et apparemment on ne vient pas ici uniquement pour le Bon Dieu. D’ailleurs, elle-même, était-elle venue pour le Bon Dieu ?
Ce qui nous attend est divin
Ce n’est qu’au moment de son homélie que Mayeul la remarqua, assise au fond de l’église. Il fit mine de ne pas l’avoir reconnue tout de suite. Mais sa parole, ses gestes, le timbre de sa voix en dirent long sur son émotion. Il lui parla à elle et le prêche plut à tout le monde. Il parla de l’amour de Dieu et de ses semblables comme jamais elle n’en avait entendu parler.
– Ne vous souciez pas de ce qu’il adviendra à la fin de votre vie. D’abord parce-que vous ne pourriez pas l’imaginer… Vous vous tromperiez à coup sûr, vous minimiseriez l’accueil qui va vous être réservé. Il vous prendra dans ses bras, sans jamais faire de reproches. Il vous dira simplement : Alors pas trop éprouvant ce voyage ? Longtemps vous resterez en silence, abasourdis, hébétés, inondés de paix et de lumière. Tout ce que vous auriez eu à dire n’aura plus aucune utilité pendant cette rencontre. Vous comprendrez ce qu’est l’amour dont nous n’avons eu ici-bas que quelques rares échantillons. Vous vivrez un temps de silence qui meublera entièrement un cœur à cœur sans autre besoin de mots. Je vous l’annonce. Soyez heureux dès maintenant, ce qui nous attend est divin !
Courage et confiance
Il termina, comme il le faisait à chaque fois par ses deux mots fétiches : Courage et Confiance !
En fait, c’était une formule qui lui venait de sa grand-mère. Courage et Confiance, le Ciel est au bout, disait-elle. Une formule qu’il avait raccourcie. Car, pas plus qu’à l’enfer, il ne croyait au Ciel. Du moins à celui qu’on donne à imaginer aux enfants pour qu’ils se tiennent sages. Il croyait tout simplement que la vie était belle et qu’elle continuait après…
Charlotte était comblée, émue aux larmes. Elle avait entendu les expressions magiques qu’elle était venue entendre. Charlotte aurait voulu crier, applaudir et lancer dans l’église une « standing ovation ». Elle se contenta de fermer les yeux. Charlotte se concentra et le vit en face d’elle, présent dans ses pensées. Loin du brouhaha et des bruits de chaises, tout doucement elle lui dit : Merci… Mayeul !
La fille qui vient d’ailleurs
Ils se revirent régulièrement. Toutes les occasions étaient bonnes. Les rencontres départementales interprofessionnelles du syndicat. Les réunions pour préparer les actions humanitaires à mener au Bénin. Mayeul avait adhéré sans réserve à l’association de Charlotte. L’envie de se retrouver donnait de l’élan à leurs engagements pour les autres. Chacun de ces rendez-vous se terminait par une tisane prise ensemble dans un café. Ils y parlaient de tout et de rien, mais rien n’était aussi important que ces instants. Mayeul était pendu aux lèvres de Charlotte et Charlotte riait à ce que racontait Mayeul. Elle découvrait, en riant, une fossette sur sa joue droite qui ajoutait encore à son charme. La lumière de son visage disait son bien-être, sa paix intérieure. Elle était tout simplement belle. Belle de sa simplicité. C’était une beauté indescriptible et émouvante. Une beauté à découvrir. Une beauté sans artifice, sans prétention… sans agression !
Un soir où la tisane avait un peu plus duré, Charlotte remit à Mayeul une lettre. Il attendit d’être rentré chez lui pour l’ouvrir et il lut à haute voix. « Cher Mayeul ! L’envie me tenaille de te dire merci d’avoir osé. D’avoir osé partager avec moi, malgré nos différences. Malgré ton engagement. J’attends ces rencontres avec toi, comme des escapades qui m’oxygènent. Je ne voudrais pas t’obliger à t’engager sur des chemins qui te sont interdits. Je t’offre mon amitié. » Elle avait signé : « La fille qui vient d’ailleurs. »
Une nuit blanche
Mayeul lut et relut la lettre de Charlotte. Sa vie pouvait prendre une direction nouvelle. Il fallait clairement choisir entre Charlotte et son ministère. Et il en était parfaitement incapable. Tout ce qu’il pouvait proposer à Charlotte c’était la clandestinité. Une relation cachée pour une amitié que le temps transformerait probablement en amour. Le courage de s’afficher publiquement avec Charlotte, lui manquait. Il ne pourrait pas lui offrir la vie de couple dont elle rêvait certainement. Déjà, sa mission de prêtre ouvrier avait fait beaucoup jaser dans le diocèse.
Il ne pourrait pas affronter le regard de ceux qui l’appréciaient comme prêtre. De tous ceux qu’il avait conseillés et même confessés. Il ne pouvait pas être à Charlotte, il appartenait à une communauté. La culpabilité le rongeait déjà d’avoir simplement envisagé ce tournant dans sa vie. Demain, il appellerait Charlotte. Ce soir-là, il chercha un sommeil réparateur. Mais rien ne pouvait réparer une telle lâcheté. La nuit fut donc blanche et éprouvante. Il ne s’endormit qu’au petit matin.
Je t’aime
Le téléphone sonna tôt ce samedi matin où Mayeul était de repos. C’était Monseigneur Trottin qui appelait. Pour prendre de ses nouvelles. Pour savoir si tout allait bien. La bonté de cet homme incita un instant Mayeul à se confier à son évêque. Pour lui demander une aide, une direction, un conseil. Pour entendre son évêque dire ce qu’il voulait entendre. Il se ravisa aussitôt; cette affaire ne concernait que Charlotte et lui. Même prêtre, il avait le droit à une intimité et on ne peut pas tout abandonner de soi. La conversation fut donc chaleureuse et banale, sympathique et convenue. L’évêque avant de raccrocher, confirma à Mayeul qu’il était disponible en cas de besoin.
Il appela Charlotte dans la soirée. Elle décrocha aussitôt, comme si elle attendait ce moment. Son ton était joyeux et il l’imagina aussitôt rayonnante, telle qu’il l’avait quittée la veille. Il ne la laissa pas aller plus loin, ni s’aventurer sur des sentiers qu’il n’avait pas lui-même balisés.
– Tu sais Charlotte, j’ai moi aussi beaucoup d’amitié pour toi. Tu es importante pour moi. Mais je crois que nous devons mettre un peu de distance entre nous. Nos relations doivent changer et être différentes. Je ne me sens pas d’aller plus loin avec toi. Ne m’en veux pas.
Elle le laissa terminer et avec la voix la plus douce qu’il lui connaissait, elle lui dit.
Ce n’est pas grave, Mayeul. A bientôt, peut-être. Je t’aime.
Mayeul se retrouva seul. Déjà le téléphone était raccroché de l’autre côté. Il venait de faire un usage douloureux de sa liberté. Il savait que ce soir, il aurait encore du mal à trouver le sommeil…
A suivre…
Norbert MOUIREN
Contact : contact@motsenliberte.fr
Illustration photo du haut de page : Pierre GABLE
Excellent début pour la biographie , début que je ne connaissais pas . Mais Daniel Guillot semble penser différemment ?
C est une belle histoire ,mais est ce romancé ? Veut on Lire le roman ou connaître la réalité ? Qu auraient ils aimé lire sur leur histoire ?
Je n ai pas la réponse
Bravo pour ton texte en tous cas
Liliane
Oui, une belle histoire vraiment !!
Attendons la suite avec impatience…
Amitiés. Joël
Très belle histoire mon cher Noby. Mais histoire que l’on ne peut ne pas comparer avec celle de nos amis partis rejoindre le Dieu en qui nous croyons et qui les a unis pour l’éternité. Je suis sûr que c’est à eux que tu penses….Bises.
Dan.
Quelle histoire …..! Je pense qu’il a dû y en avoir beaucoup semblables à celle-ci……! et que de souffrances aussi ….. Mais tu as cette capacité de trouver les mots justes. J’ai pris plaisir à lire ce passage de la vie de Mayeul et bien sûr j’attends la suite. A bientôt.
MERCI, Norbert !!! Je suis impatiente de lire la suite ! Bisous et belle journée !